Dammartin-en-Goële (77) | Internat

AGENCE FRANCAISE - DAMMARTIN-EN-GOELE

Maître d'ouvrage

SAERP, mandataire Région Ile-de-France

Maîtrise d'oeuvre

L’AgenceFrançaise | Lankry architectes – Architecte mandataire

 

Co-traitants

Facéa – BET TCE & économie du projet

Programme

Internat de 84 places

SHON

1 980 M²

Coût travaux

3,6 M € HT

Crédit photo

Scnhepp Renou

Description

L’internat est conçu comme un bâtiment compact implanté le long de la voie de desserte interne du lycée, son volume unitaire s’inscrit simplement dans la géométrie du site, prolongeant cet ordonnancement régulier. Pourtant, le programme particulier qu’est l’internat introduit des enjeux implicites à côté de ceux exprimés par le programme. En effet, habiter, adolescent, sur le lieu où l’on étudie pose la question de la distinction des territoires et des temporalités, de la distance entre son lieu de vie et l’établissement où l’on étudie. Il nous semble donc essentiel de proposer des lieux de vie intimes et confortables, des espaces de rencontre des salles de travail de qualité mais peut-être plus encore d’installer une distance symbolique entre les deux pôles de la journée du lycéen afin qu’il continue à se dire « je vais en cours, je rentre » … Ainsi, nous ménageons un décalage entre le socle à rez-de-chaussée accueillant les services partagés et les niveaux supérieurs dédiés à l’hébergement. Ce décalage donne à l’édifice une silhouette particulière et offre au lycéen un espace extérieur protégé qui crée une césure entre l’espace du lycée et l’ambiance plus domestique de l’internat. Sa façade et son plafond en inox poli démultiplient les reflets et font de ce seuil abrité un lieu extraordinaire. Les lycéens passent à travers le miroir pour entrer chez eux, comme on accède à un lieu secret. L’enveloppe de l’internat s’inscrit également dans cette perspective. La peau du bâtiment est une fiction de nature, elle prend l’apparence d’une forêt pixelisée imprimée sur l’ensemble des façades. Ce jeu optique transforme l’édifice en un bosquet numérique et offre aux lycéens l’opportunité de se mettre au vert à l’abri d’un camouflage qui accentue la distance entre le lieu de vie et les espaces de l’apprentissage.

Une forme de légende, inventée pour la circonstance nous permet d’introduire le bâtiment dans le site.

… on raconte qu’en ce lieu reculé et en des temps éloignés, les gens vivaient heureux ici. On dit même que les rires des enfants résonnaient dans le petit bois. Une légende relate qu’un jour une sorcière vint à passer. Elle supplia les villageois de lui donner l’un des enfants, n’importe lequel pour remplacer celui qu’elle avait perdu. Elle exigea que cet enfant lui fût livré le soir même avant minuit. Evidemment les villageois refusèrent d’accéder à cette folle demande. Ils la chassèrent, lui lancèrent des pierres ! Le lendemain, pour se venger, la sorcière prononça un sort qui pétrifia le petit bois et les enfants qui s’y trouvaient alors.Il semble pourtant qu’aujourd’hui encore des enfants vivent dans le petit bois ! Certains affirment même que parfois, à la tombée de la nuit, on peut entendre leur voix et y entrevoir des lumières …

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